Plein de choses à vous dire aujourd’hui. Ces derniers temps
ont été riches en événements et du coup en réflexions.
Je continue à réfléchir à mon métier, au contexte dans lequel il s’inscrit,
à la manière dont je veux le faire. Je réfléchis à cette fameuse « adéquation
homme-projet ». En l’occurrence ici plutôt « femme-projet », dont on parle en création d'entreprise.
J’ai choisi d’être à mon compte pour la liberté
Liberté de faire ce que j'aime, de décider par moi-même, de choisir mes responsabilités et mes objectifs, liberté aussi de suivre mon rythme naturel d’être humain, différent des autres bien que de la même espèce. Liberté d’avoir assez de souplesse dans mon emploi du temps pour rester proche de mes enfants.
Certains le savent peut-être, c’est la troisième fois que je
monte mon entreprise. Toujours dans la création de bijoux. J’ai bien sûr appris beaucoup et ne referai jamais certaines erreurs. Mais aujourd’hui je m’aperçois qu’il y a
un piège récurent dans lequel je tombe à chaque fois.
Le perfectionnisme
Je cours après le succès avec à l’intérieur une petite voix méchante qui dit qu’en dehors de l’excellence il n’y a point de salut. Comme si je devais
être la super star du bijou fantaisie ou… rien.
Le problème c’est ce tout ou rien.
Je suis en train de découvrir qu’entre les deux il y a toute une palette de possibilités, beaucoup moins épuisantes.
Je suis en train de découvrir qu’entre les deux il y a toute une palette de possibilités, beaucoup moins épuisantes.
Je n’ai jamais voulu être une super star de quoi que ce
soit. Juste envie de vivre de ce que j’aime faire. Mais mon parcours, le milieu dans
lequel j’ai grandi, les modèles que j’ai pu avoir m’ont mené vers ce
perfectionnisme étouffant. Il me colle à la peau depuis l’enfance, je le
connais bien. J’y suis tellement habituée que c’est seulement maintenant que je
m’aperçois qu’il est responsable de mes échecs.
Ce que j’appelle mes échecs ce sont ces moments où je me sens coincée voire emprisonnée dans ce que je fais, que je n’arrive plus à avancer. L’impression de tourner en rond et de pédaler dans la semoule. Chez moi c’est cyclique : à chaque fois je me fixe un objectif loin là-bas très haut, je déploie des trésors d’énergie pour atteindre cet objectif qui ne correspondent même plus vraiment à ce que je veux faire. Je passe des nuits blanches, je saute des repas, je me transforme en pile électrique, je deviens irascible.
Et j’en ressors épuisée et sans avoir atteint
le sommet de mon Everest. Forcément je suis déçue et comme en plus je suis
crevée, je vois tout en noir. Ça peut vous expliquer par exemple pourquoi
parfois pendant un mois je ne poste rien sur le blog.
Et une fois que j’ai repris des forces ? Eh bien je
recommence : un nouvel Everest, une nouvelle course contre moi-même, un
nouvel échec, etc, etc.
Vous connaissez la bonne nouvelle ?
J’ai enfin pris conscience que je construis moi-même cette spirale infernale. J’ai donc décidé de changer de fonctionnement.
Et je vais vous dire, cette prise de conscience
je l’ai eue en partie grâce à Selma du blog Apolline Point. C’est fou ce que
cette nana peut dégager comme bonnes vibrations et peut avoir comme bon sens. Je crois qu’elle
a un don pour ce qu’elle fait et même si on ne s’est jamais rencontré, je me
sens d’une certaine façon proche d’elle, du moins des valeurs qu’elle défend.
Lire son blog m’a reconnecté à mon « noyau », mon vrai moi. J’ai retrouvé mes aspirations de toujours, je me suis rappelé que quand j’étais petite je rêvais d’être médecin. Que depuis petite j’ai envie d’aider des gens. Que même souvent j’ai été submergée par cet élan, et que certains ont pu en abuser.
Je me suis rappelé que mon « noyau » c’est celui-là.
Celui qui m’a poussé à vouloir lancer un projet mélangeant conseil en image et bijouterie vous vous rappelez ? Celui qui m’a presque fait changer de voie il y a quelques années pour devenir interprète en langue des signes et plus tard m’a presque fait m’inscrire à la fac pour étudier la psychologie, pour finalement être secrétaire médicale pendant presque 1 an.
Ça fait longtemps que je tourne autour du pot.
Je me suis rappelé aussi que faire des bijoux m’a toujours fait du bien et m’a toujours fait plaisir. Depuis le début (depuis mes 11 ans). Et je me suis dit qu’à force de vouloir à tout prix être excellente ou n’être rien, j’ai transformé ce plaisir en contrainte jusqu’à n’en plus pouvoir. Sûrement pour ça que j’ai monté ma boite 3 fois.
Tout ça pour vous dire que je suis en train de changer des choses en profondeur
Je suis en train de modifier ma façon de travailler et mes
objectifs pour qu’ils correspondent à ce « noyau » : faire quelque chose d'utile + faire des bijoux.
Les deux choses ne vont pas forcément se mélanger mais plutôt
coexister.
J’ai toujours voulu faire les choses autrement. Un peu par principe. C’est mon côté rebelle. Là, je crois que je suis tout près d’y arriver.
Je vous donnerai plus de détails très bientôt c'est promis.
En attendant je vous remercie de me lire de plus en plus nombreux et je vous souhaite un
bon week-end.
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